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Aujourd’hui, Jésus s’exclame : « Je suis le pain de vie ». Je suis … le don de Dieu, Jésus s’identifie lui-même à la manne descendu du ciel : « celui qui vient à moi n’aurait plus jamais faim ni soif ». (Jn 6,35) Le mot que je vous propose à retenir est bien le verbe « venir ».

Quand j’enseignais les cours de religion, avec nos élèves nous avions l’habitude de dessiner ce que Jésus disait avec ses paroles. L’expression « Je suis » formait le tronc d’un arbre et delà partaient 7 branches indiquant « Je suis le pain de vie » (Jn 6, 35) ou « Je suis la lumière du monde » (Jn 8, 12) ou encore « Je suis le bon berger » (Jn 10, 14) … Les représentations figuratives et en images aident souvent à mieux comprendre le message.

Rappelons-nous que la manne est descendu au désert comme don de Dieu. (1 R 19, 4-8) Le Psaume 33 donne une ouverture à l’interprétation : « Goutez et voyez comme est bon le Seigneur ». (Ps 33, 9a) En disant je suis le pain de vie, Jésus s’identifie au pain « descendu du  ciel ». Les pains d’orge (Lv 23,17; Ex 23,19) multipliés deviennent ce nouveau pain qui rassasie tous nos besoins (Mt 26, 26) . Autour de Jésus, certains Juifs ne le reconnaissent pas comme Messie, comme Fils de Dieu. Ils n’étaient pas prêt à accueillir un Juif, l’un d’entre eux comme celui qui leur donne la vie éternelle.

Bien entendu, le pain dont nous parlons ici n’est pas encore l’institution de l’eucharistie ; le pain rompu, c’est-à-dire « la communion », vient seulement plus tard à l’instauration de la Cène dans la chambre haute (Mt 26:17-20, Mt 26, 26-28; 1 Co 11, 23-26).

Regardons alors à qui Jésus s’adresse en premier. Ses disciples sont des gens de la mer, ce sont les pêcheurs qui connaissent une vie difficile, les insécurités, les nuits longues, la peine et le travail manuel dur … C’est à eux que Jésus se révèle en premier … Ce sont ses amis qui, à la Pentecôte reçoivent l’Esprit Saint et le baptême par le feu, c’est-à-dire la connaissance du Messie.

Et plus proche de chez nous, inspirons-nous des Jeux olympiques. Que dire de tous ces athlètes pour qui l’événement sanctionne de longs mois voire des années de travail et d’abnégation. Pendant que le monde entier se délecte du spectacle, peut-être est-ce aussi l’occasion pour nous de repenser à cet autre jeu dont les olympiques ne sont finalement qu’une métaphore :« le jeu de la vie ». Nous savons combien la vie est imprévisible et ne tient qu’à un fil.

Enfin, Jésus, propose déjà l’actualisation en nos vies en nous tendant la main … l’appel est déjà exprimé, nous n’avons qu’à le suivre et admettre que nous avons besoin de Lui pour vivre : Ainsi le « pain de vie » est nourriture pour tous les hommes et femmes de ce monde.
AMEN.

Soeur Julian

Lectures: 1 R 19, 4-8 ; Ep 4, 30 – 5, 2 ; Jn 6, 41-51

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