Liebe Brüder und Schwestern in Christus, liebe Kinder und Eltern.
Es ist mir eine besondere Freude Sie heute hier begrüßen zu dürfen.
Chers amis de Wavreumont,
Vous l’avez entendu, nous accueillons aujourd’hui avec une immense joie les enfants et parents de la communauté de St Michael Winterspelt en Allemagne, à seulement quelques kilomètres d’ici. Depuis des semaines, la chorale se prépare avec ferveur pour cette rencontre musicale et de découverte de notre communauté. Sans la vigilante attention de leur chef de chœur et organiste, Madame Maria Kaster, cette visite n’aurait simplement pas pu avoir lieu. Remercions également les parents qui ont mis tout en œuvre pour accompagner leurs enfants. Aujourd’hui, c’est un jour de fête ! Félicitons-les pour la musique qui vit en leurs cœurs ! Et ensemble, « Chantons au Seigneur un chant nouveau » ! (Ps 97)
Aussi, l’enseignement de l’Évangile nous enjoint de faire œuvre de vigilance, pour être en mesure d’accueillir le Seigneur. Sommes-nous prêts à cette éventualité ? Chacun en son temps et à sa manière. En effet, le désir de Dieu, celui qui est en notre cœur, en notre âme, mais aussi le désir que Dieu a de nous sont immenses. « Veillez donc car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra », dit Jésus (Mt 24, 42).
Certes, il ne peut s’agir d’une attente passive. Déjà, les sages d’Israël proposaient de chercher dès l’aurore la Présence divine. Le livre de la Sagesse est un véritable éloge à la nécessité d’être prêts dans nos actions et interactions. La vigilance s’impose dès l’aurore sans que l’on cède à la fatigue. Saint Paul recommande à ses disciples de ne pas se laisser abattre comme ceux qui sont sans espérance.
La naissance de l’Eglise, et notre assemblée aujourd’hui sont bien des signes de la vigilance et de cette volonté de l’accueil.
Dans la parabole – der zen Brautjungfern – des dix vierges, Jésus répète l’importance de porter des vases fragiles, c’est-à-dire de porter le plus précieux au sein de notre humanité. Il s’agit de dix vierges qui attendent l’arrivée de l’époux. Leur tâche est immense. Elles devaient éclairer le chemin des mariés et le cortège d’un grand mariage car elles ne sont pas deux, trois ou cinq, mais dix demoiselles d’honneur. Cinq d’entre elles sont de caractère profondes, mais les cinq autres ont des attitudes superficielles. Quand l’époux arrive, leurs âmes sont éteintes et elle ne sont pas en mesure de se donner à leur tâche. Le nouvel époux ne reproche pas aux jeunes filles de s’être endormies, mais de ne pas avoir veillé à protéger le plus précieux en elles.
L’huile joue un grand rôle dans la Bible.Elle est source de lumière ainsi que signe d’accueil, d’amitié, de révérence à l’égard de l’invité et une marque d’amour (selon Saint Augustin). L’huile est aussi symbole de joie selon le psalmiste, car elle fait resplendir le visage comme le fait la joie. Et puis elle fortifie le corps, les soins prodigués, jadis comme aujourd’hui, soignent les malades et lissent les rides. L’huile témoigne de la volonté de guérir celui que l’on secourt selon la parabole du bon Samaritain. Cela montre que la préparation ne peut pas être transférée d’une personne à l’autre. Chaque personne doit être prête par la prière du cœur. Il ne faut pas des activités cérébrales mais une prière qui se transforme en écoute, en silence et en conversion dans lesquels mon désir peut rejoindre le désir de l’Autre.
Pour conclure, vous l’avez compris, il s’agit d’être prévoyant mais pas préoccupé, attentif mais pas tendu, tourné vers la source de notre force (au plus profond de nous-même). Toutes nos préoccupations mondaines ne sont qu’entorse à la rencontre ; notre âme a véritablement soif de Dieu et lui a soif de nous. A un moment inattendu, alors que nous cédons à la fatigue, quelqu’un est toujours là avec sa tendresse. Notre foi, nos actes et attitudes peuvent accompagner, voire éclairer cette rencontre, pour la lumière.
Soeur Julian Day
Lectures de la messe :
Sg 6, 12-16
Ps 62 (63), 2, 3-4, 5-6, 7-8
1 Th 4, 13-18
Mt 25, 1-13