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 » Ça commence à bien faire !  » Cette expression qui montre chez une personne le dépassement du supportable, nous pourrions l’avoir au bout des lèvres en ce début de carême, alors qu’une guerre en Europe vient encore appesantir le bilan déjà lourd de ces dernières années.

Le mot « ça » se dresse en tête de phrase et signifie l’accumulation d’adversités qui bouche l’horizon. Et ça obstrue la vie, ça tourne en rond et ça fait mal.

Mais le carême, une fois de plus vient nous donner de l’espérance, nous proposer un retournement des valeurs, un déplacement du regard.

En l’occurrence, il s’agirait dans notre expression de déplacer le « ça » à la fin de la phrase : « Ça commence à bien faire ! » deviendrait alors  » Commence à bien faire ça ! »

Vous sentez dans ce petit changement le vent de liberté qui en résulte. Le malheur n’est plus premier. C’est ma capacité de sujet, d’enfant de Dieu qui reprend le devant de la scène. Quel que soit ton malheur ou ton découragement, commence à bien faire ce que tu peux encore faire ou encore être ! L’idée de commencer porte aussi une force de renouvellement au cœur de l’apparemment répétitif. Je vais refaire quelque chose, mais en m’y plongeant à neuf, recommencer un parcours ou un projet parce que j’y perçois un renouvellement qui éclaire l’obscurité ambiante. Et ce commencer nous ramène au Bereshit de la Genèse.

Apprends à commencer dans un principe : Remets Dieu en tête de ta Vie et Vis !

Ce petit déplacement qui change tout, nous pouvons décider de l’inscrire dans notre vie en recevant maintenant les cendres sur notre front.

Fr. Renaud Thon

Lectures de la messe :
Jl 2, 12-18
Ps 50, 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17
2 Co 5, 20 – 6, 2
Mt 6,1-6.16-18

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