Avoir connu et suivi Jésus de son baptême jusqu’au jour où il a été enlevé, avoir fait l’expérience de sa résurrection étaient les conditions pour devenir apôtre en lieu et place de Judas. Devenir apôtre de Jésus suppose donc de demeurer dans son amour et d’avoir traversé doutes et épreuves avec lui. Cela n’est jamais acquis une fois pour toutes car le cœur de l’homme et de la femme reste fragile. L’expérience du doute des apôtres et du reniement de Pierre et de Judas nous le rappelle.
Et pourtant ce sont ces êtres fragiles et inconstants, tels Pierre et les dix que Jésus invite à demeurer dans son amour comme lui-même est demeuré dans l’amour de son Père et à poursuivre sa mission après son départ.
Malgré les tensions avec la communauté juive, Luc rappelle, aux chrétiens de son époque, à travers le discours de Pierre, que cet appel de Jésus s’enracine dans la tradition d’Israël. C’est par fidélité au choix fait par Jésus prolongeant le choix des douze tribus dans le premier testament que s’effectue le choix de Mathias.
Rendons grâce à Dieu, notre Père, avec nos frères de Trèves et de Huysburg pour ce qu’il suscite, aujourd’hui encore dans le cœur d’hommes et de femmes ordinaires, vivant et témoignant de son amour au milieu de la pandémie du coronavirus !
Fr. Jean-Albert Dumoulin
Lectures de la messe :
Ac 1, 15-17, 20-26
Jn 15, 9-17