Sans titre

L’entrée de Jésus à Jérusalem.

Jésus arrive à Jérusalem. Il choisit de s’asseoir sur un petit âne. Les gens qui sont autour de lui décident de lui faire une fête simple et spontanée. Ils étendent leurs manteaux sur le chemin où Jésus va passer et l’acclament : « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur.Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! ». Comment Jésus a-t-il vécu ça ? Il s’est laissé aimer par les gens, chacun à leur manière, chacun avec sa cordialité. Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui expriment leur affection pour Jésus. Il y a des enfants qui honorent Jésus en récitant leur prière tous les soirs avec leur maman. Il y a des jeunes qui
parlent avec enthousiasme de leur amour de Jésus. Il y a des bénévoles qui travaillent fort pour financer ou entretenir une église dans lequel on peut honorer Jésus. Il y a beaucoup de monde impliqués en liturgie, qui travaillent à faire des belles célébrations. Il y a des gens comme tout le monde ici qui viennent à l’église pour honorer Jésus. Qu’est-ce qu’il y a de commun entre toutes ces personnes ? Ce sont tous des gens qui aiment Jésus, chacun à sa manière. Et qu’est-ce que Jésus fait pendant ce temps-là ? Il se réjouit, il se laisse toucher.

Au cénacle.

Changement d’atmosphère. Jésus va rencontrer non pas des gens bienveillants, mais des gens qui ont peur et d’autres même qui lui veulent du mal. Au cœur de la dernière cène, il tend une perche au traître, à Judas. Il prévient et console d’avance Simon Pierre. Il s’agace des apôtres qui s’entêtent à ne pas vouloir comprendre le drame qui commence.
Au jardin des oliviers. Jésus est conscient de ce qui se passe. Il ne se prive pas reprocher aux apôtres de dormir quand il leur demande de veiller. Il laisse Judas le trahir par un baiser.Il parle aux soldats pour leur demander si c’est normal de se faire traiter comme un bandit. Il guérit le serviteur du grand prêtre blessé à l’oreille. Que vit-il dans son cœur pendant ce temps-là ? Il a peur, il est angoissé et il est triste à en mourir. Il ne trouve personne qui le comprenne.
Si ici il y a des gens qui sont en dépression, des gens qui sont anxieux, angoissés ou des gens qui se débattent avec un fort souci au cœur. S’il y en a, il y a au moins une chose dont je suis sûr : Jésus vous ressemble. Jésus est avec vous.

La passion.

On raconte sur Jésus des histoires fausses pour détruire sa réputation. Pierre prend peur et renie son maître. Et saint Luc nous montre Jésus en train de le regarder. Oh le regard de Jésus qui transperce le cœur par sa compassion! Oh les larmes de Pierre, cadeau de la miséricorde sans limite du Bien-Aimé ! Ensuite, on lui crache dessus, on lui donne des coups, on l’enchaîne, on se moque de lui, on le crucifie et après l’avoir crucifié, on continue de l’insulter. Qu’est-ce que fait Jésus pendant tout ce temps-là ? Il garde le silence, un silence impressionnant.

La mort.

Sur le chemin du supplice, il est aidé par Simon de Cyrène. Saint Marc précise que deux de ses fis sont devenus chrétiens : Alexandre et Rufus. Jésus ouvrira la bouche pour la première fois après plusieurs heures de silence. C’est pour compatir à la souffrance qui s’annonce pour les filles de Jérusalem. Il pressent la terrible guerre qui aboutira à la prise de Jérusalem en 70 avec son lot de victimes les plus vulnérables : les enfants et les femmes. Vous pouvez chercher dans tous les quatre évangiles, vous ne trouverez aucune femme qui ait fait du tort à Jésus. Même l’épouse de Pilate, nous rapporte saint Matthieu, à,plaider pour lui. Gans la grave crise que passe aujourd’hui l’Église, vous les femmes avez un rôle essentiel à jouer pour prendre la place qui vous revient.

La deuxième fois où il parle, Jésus intercède : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Ensuite il promet au bon larron : « aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » Viennent enfin ses dernières paroles, qui sont en fait un cri dune voix forte : « Père, entre tes mains je remets mon esprit » Et après il expire.

Au moment de la mort de Jésus, il y avait un centurion qui était juste en face de lui et qui l’a regardé mourir. Tout de suite après avoir vu ça, il a dit : « Celui-ci était réellement un juste.»
Alors, si vous le voulez, on pourrait faire comme le centurion. Et avec respect et délicatesse, comme ses amis et les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, on pourrait juste regarder Jésus sur la croix et dire : « Oui, Jésus, Tu es un juste, Tu es le Fils de Dieu . Je veux rester près de toi ».

Abbé Charles-André Sohier

Rameaux.enf

Lectures de la messe :
Lc 19, 28-40
Is 50, 4-7
Ps 21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a
Ph 2 6-11
Lc 22, 14 – 23, 56

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