Relecture de Is 55, 1-11

Ainsi parle le Seigneur :

Tu éprouves en toi une soif, une faim, un manque que tu ne sais nommer.
Viens !
Tu n’as rien à offrir en échange ?
Viens quand même !
Viens, c’est gratuit !

Tu travailles dur, tu essaies d’économiser et tu dépenses ton argent avec l’espoir de voir ton manque comblé, mais jamais tu n’es satisfait, heureux même.
Peut-être te trompes-tu ?
À quoi as-tu consacré tous tes efforts ?
Viens !
Viens, et écoute. Tends l’oreille.
Je sais ce qui est bon pour toi, ce qu’il te faut pour vivre vraiment, ce qui peut te rassasier.
J’ai une parole à t’offrir.
Elle peut devenir ta nourriture et tu peux trouver ta jouissance en elle.

Tu t’es éloigné de moi ?
Reviens !
Je me laisse trouver par ceux qui me cherchent.
Appelle-moi, je suis tout proche.
Tu découvriras ma tendresse : je suis le Dieu qui « pardonne abondamment ».

Oh je sais !
Nos chemins semblent ne pas se rejoindre.
Nos pensées semblent tellement dissemblables !
Tu te dis qu’il n’est pas possible pour un homme de marcher dans les voies de Dieu, de penser comme Dieu.
C’est parce que tu me situes dans des hauteurs inaccessibles où je ne suis pas et tu te dis que tu n’es pas à la hauteur.
Change ton regard.

Vois !
Ce que j’ai à t’offrir, c’est ma parole.
Et elle descend vers toi !
Tu te sens incapable de t’élever vers moi, alors c’est moi qui vais descendre en te donnant ma parole.
Et elle ne remontera pas vers moi sans avoir changé quelque chose en toi, si tu acceptes de te laisser faire.
Je veux que, comme la pluie qui tombe du ciel et fait germer la terre, elle produise du fruit en toi et te nourrisse.

Viens !
Mange ma parole !

Frère Xavier
Janvier 2018

26757015_864387553750688_8954335027634191210_o

Je crois, oui, je crois qu’un jour, Ton jour, ô mon Dieu,
Je m’avancerai vers toi avec mes pas titubants
Avec toutes les larmes dans mes mains
Et ce cœur trop grand pour nous puisqu’il est fait pour Toi.
Un jour, je viendrai, et Tu liras sur mon visage
Toute la détresse, tous les combats
Tous les échecs des chemins de la liberté
Et tu verras mon péché.
Mais je sais, ô mon Dieu, que ce n’est pas grave le péché
Quand on est devant toi
Car c’est devant les hommes qu’on est humilié.
Mais devant Toi, c’est merveilleux d’être si pauvre
Puisqu’on est tant aimé.

Un jour, ô mon Dieu, je viendrai vers Toi.
Et dans la formidable explosion de ma résurrection
Je saurai enfin que la tendresse, c’est Toi
Que ma liberté, c’est encore Toi.
Je viendrai vers Toi, ô mon Dieu
Et tu me donneras Ton visage.
Je viendrai vers Toi, et je te crierai à pleine voix
Toute la vérité de la vie sur la terre.
Je crierai mon cri qui vient du fond des âges :
Père ! J’ai tenté d’être un homme, et je suis ton enfant.

Jacques Leclercq

hm_23783_opencolor_custom-4185bf8f0319e5b02eec9fc3183449d53e43ba0d-s1200-c85

Prends-moi, Seigneur, dans la richesse divine de Ton silence, plénitude capable de tout combler en mon âme. Fais taire en moi ce qui n’est pas Toi, ce qui n’est pas Ta présence toute pure, toute solitaire, toute paisible. Impose le silence à mes désirs, à mes caprices, à mes rêves d’évasion, à la violence de mes passions. Couvre par Ton silence, la voix de mes revendications, de mes plaintes. Imprègne de Ton silence ma nature trop impatiente de parler, trop portée à l’action extérieure et bruyante. Impose même silence à ma prière, pour qu’elle soit élan vers Toi. Fais descendre Ton silence jusqu’au fond de mon être et fais remonter ce silence vers Toi en hommage d’amour !

Saint Jean de la Croix

musulmane-priant_penicaud

C’est la volonté de prier qui est l’essentiel de la prière, et le désir de trouver Dieu, de Le voir et de L’aimer, la seule chose qui compte. Si nous désirons connaître Dieu et L’aimer, nous avons déjà fait ce qu’Il attendait de nous, car mieux vaut désirer Dieu sans être capable de penser clairement à Lui, que d’avoir, à Son sujet, de merveilleuses pensées sans désirer nous unir à Sa volonté.

Quelles que soient nos distractions, prions en nous efforçant paisiblement, parfois même sans paroles, de reposer notre cœur en Dieu, qui nous est présent malgré tout ce qui peut nous traverser l’esprit. Il est infailliblement là; sinon nous ne pourrions même pas exister. Le souvenir de Son immanquable présence est l’ancre la plus sûre pour nos esprits et nos cœurs dans la tempête de distractions et de tentations destinées à nous purifier.

Thomas Merton,
Semences de contemplation

soleil

Dieu, notre Seigneur,
apprends-nous à reconnaître
le temps de ta grâce :
ce jour que tu nous donnes
pour réparer nos négligences,
pour revenir l’un vers l’autre et vers toi.
Tourne notre attention vers ton heure
toujours brève et précieuse ;
fais-nous vivre tendus
vers ton avenir
dans l’attente
de ce qui doit encore grandir,
tandis que nous usons de la grâce présente
que tu nous donnes aujourd’hui
et tous les jours de notre vie.

F. Cromphout

coucher-de-soleil