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Dans nos lectures, ce matin, deux récits de vocation : celle du prophète Isaïe, et celle de l’apôtre Simon-Pierre. Dans les deux cas, Dieu se cherche un messager, quelqu’un qui va porter sa parole. Comment va-t-il les choisir ?

Dans le cas d’Isaïe : une vision impressionnante, convaincante sur-le-champ. Aucun doute : celui qui lui fait face, c’est Dieu.

Dans le cas de Simon-Pierre : un miracle, une pêche tout à fait étonnante. Nous connaissons l’histoire … Simon-Pierre comprend enfin que Dieu est là en personne et il va le suivre. Pour mieux saisir ce passage, j’ai dû d’abord comprendre la signification de pêcher et de pécher, parce que dans ma culture nous utilisons deux mots distincts pour en parler : « fischen » et « sünden ».

Toutefois, ce n’est pas tellement le caractère miraculeux qui importe ici : c’est la conversion de Pierre après  le repentir d’Isaïe qui sont en jeu. Qu’est-ce que cela veut dire ? L’un et l’autre sont touchés par Dieu, non pas de manière distante et intellectuelle mais par un toucher au plus profond de leur cœur qui s’enflamme.

Dans son humilité, Pierre se jette aux genoux de Jésus et s’écrie: « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un pécheur. » (Lc 5, 8) Mais Jésus, au grand étonnement de Pierre, le met debout. Un peu plus loin, nous lisons que Jésus est venu pour les hommes pécheurs. « Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs pour qu’ils se convertissent » (Lc 5, 32). La dignité ne vient-elle pas d’en haut et ne demande-t-elle pas de notre part une grande humilité devant le Seigneur ? Saint Paul dans sa lettre aux Galates nous rappelle: « Ce n’est pas moi qui vit mais le Christ en moi » (Ga. 2, 20).

Maintenant, chacun de nous peut se demander : depuis combien de temps suis-je un ffidèle de la messe dominicale à Wavreumont ? La célébration me touche-t-elle ? Me transforme-t-elle ? Donne-t- elle du sens à ma vie ?

Jésus, ne nous appelle-t-il pas aussi comme il a appelé les premiers disciples chez Luc ? Jésus débarque chez nous, et voilà que ça chauffe à l’intérieur de notre cœur. Paul en témoigne dans sa lettre aux Corinthiens : « En tout dernier lieu, il m’est aussi apparu (…). » (1 Co 15, 8). A ce moment-là, nous savons que le Seigneur est à l’œuvre. C’est le moment de répondre. Après notre baptême, c’est à l’eucharistie que nous pouvons confirmer notre engagement de disciple. Confessons-Lui tout simplement nos faiblesses et nos manquements. Il nous connaît déjà et il nous attend pour nous accorder son pardon.

Enfin, nous pourrions partager la « Bonne Nouvelle » avec d’autres. Durant cette pandémie, nous avons tous entendu nous répéter qu’en portant un masque, nous pourrions sauver des vies. Aujourd’hui, je pourrais vous dire : répandez l’Évangile et vous sauverez aussi des vies ! Peut-être êtes-vous déjà engagé auprès d’un des groupes proposés au monastère ou ailleurs : l’étude biblique, l’hébreu, les journées théologiques et spirituelles, etc. Ou encore ( ?), nous pourrions aussi tout simplement renouer nos liens fraternels comme disciples de Jésus ici à Wavreumont … Ouvrez votre cœur à votre voisin car le Jésus qui a appelé Simon-Pierre nous appelle aussi !

Birte Marianne Day

Lectures du jour :
Is 6, 1-2 a ; 3-8
Ps 137/138 1-2a
1 Co 15, 1-11
Lc 5, 1-11 (// Mt 4, 18-22 ; Mc 1, 16-20 ; Jn 21, 1-11)

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