Lectures de la messe :
Ac 9, 26-31
Ps 21 (22), 26b-27, 28-29, 31-32
1 Jn 3, 18-24
Jn 15, 1-8
Prière
Seigneur,
Aujourd’hui, nous avons entendu ta Parole et la Volonté de ton Père, qui est que nous portions beaucoup de fruits en étant pour Toi de vrais disciples.
Comme les sarments de la vigne, nous nous soumettons au travail du Vigneron : qu’Il élimine en nous toute vaine fierté et tout préjugé, toute racine de tristesse et d’amertume, toute paresse et tout découragement, pour que nous puissions porter des fruits de bonté, de douceur, de miséricorde et de compassion, pour que notre vie soit comme un vin d’allégresse pour réjouir nos frères et sœurs proches et lointains, un pain partagé comme un avant-goût du Royaume qui vient.
Donne-nous de demeurer en Toi, que notre vie entière reste greffée sur la tienne et que circule en nous, comme une sève nourricière, l’Amour de ton Père et de l’Esprit Saint. Alors devant Toi nous apaiserons notre cœur ; car si parfois nous ne sommes pas à la hauteur de tes dons et que notre cœur nous accuse, nous savons que Tu es plus grand que notre cœur et que Tu sais toutes choses. Tu nous connais de l’intérieur car Toi-même Tu demeures en nous.
Alors nous oserons Te demander tout ce que nous voulons, et cela se réalisera, car c’est ton Esprit qui inspirera nos demandes pour nous-mêmes et pour les frères et sœurs que Tu confies à notre sollicitude.
Pistes de réflexion pour la semaine
La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur … On annoncera le Seigneur aux générations à venir.
Le psaume 21 – celui-là même qui commence par « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » et que Jésus a prié sur la croix – se termine par cette prophétie solennelle et ce chant de victoire : oui, un jour, tous les hommes découvriront (ou redécouvriront) le vrai Visage de Dieu, ils se souviendront de toutes ses bontés et rien ne les empêchera plus de revenir vers Lui avec confiance pour chanter ensemble ses louanges.
Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé.
Pour que cette vision s’accomplisse, le programme que nous propose Saint Jean est très simple : donner toute notre confiance à « Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur ». C’est ce nom, répété, béni, prié en boucle comme un mantra, qui constitue la trame de la célèbre prière du pèlerin russe, un moine itinérant dont l’enseignement constitue l’une des pièces maîtresses de la littérature spirituelle orthodoxe. Comme le dit Pierre lors de son interrogatoire par les autorités juives : « sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver » (Actes 4, 12).
Et puis, nous aimer les uns les autres comme Il nous l’a commandé et comme Il nous en a donné l’exemple en allant jusqu’au plus extrême abaissement et en faisant le sacrifice de sa vie par amour.
Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité.
Oui, Jésus ne s’est pas payé de mots, et Saint Jean nous invite à payer nous aussi sans compter de notre personne pour que l’Evangile ne reste pas une utopie fumeuse. A nous de trouver comment l’incarner chaque jour dans notre vie. Soyons donc attentifs aux invitations de son Esprit : c’est Lui qui nous guidera pas après pas, comme Il l’a promis. La Pentecôte est indissociable de Pâques : ce sont comme les deux faces d’une seule et même pièce.
Pierre Boland