Pour la liturgie de l’Église, ce premier janvier c’est la fête de « Marie, Mère de Dieu ». Huit jours après Noël, on vient féliciter la jeune mère, le jour de la circoncision de l’enfant qui reçoit alors le nom de Jésus. Mais bien sûr aujourd’hui, c’est aussi le premier jour d’une année nouvelle, sans oublier que c’est aussi la journée mondiale de la paix.
Au début de cette année, que nous offre la liturgie ? Elle nous offre d’abord une bénédiction de la part de Dieu. Nous avons entendu dans la première lecture : « Que le Seigneur te bénisse, qu’il te protège, qu’il fasse briller sur toi son visage et qu’il t’apporte la paix ». La paix à laquelle toute l’humanité aspire. Cette bénédiction est une bonne nouvelle au seuil d’une nouvelle année. Que pouvons-nous espérer de meilleur que cette protection du Seigneur qui nous assure de sa présence et fait descendre sur nous sa paix.
Mais, en ce premier jour de l’an il doit aussi y avoir une bénédiction ascendante, qui va de nous vers Dieu. Il est juste et bon de commencer l’année avec une bénédiction sur nos lèvres : bénir le Seigneur pour tout ce que nous avons vécu jusqu’à maintenant et pour cette année qui s’ouvre à nous, avec ses nouvelles chances et ses nouveaux défis, pour grandir en humanité.
La seconde lecture nous enseigne que le temps que nous vivons est un temps de plénitude parce que, par son incarnation, le Fils de Dieu nous a obtenu la plus grande des grâces : celle de devenir, tous sans exception, fils et filles de Dieu, qui puissions l’appeler Père. En Jésus, fils de Marie, Dieu ne nous bénit pas seulement avec des paroles, en Jésus il bénit tous les humains, bien plus toute la création par sa présence au cœur de notre humanité.
Enfin, l’évangile nous montre cet enfant de la promesse en qui nous recevons toute bénédiction de Dieu. En cet enfant de Bethléem sur lequel veillent Marie et Joseph, se fait tangible la tendresse de Dieu pour nous. Puissions-nous, frères et sœurs, vivre cette nouvelle année en méditant comme Marie les événements avec un regard de foi, pour y découvrir la présence de Dieu au cœur de notre vie personnelle, familiale, communautaire, pour y découvrir comment Dieu y est à l’œuvre. Au cours de cette année qui commence, le plus important ce n’est pas d’abord ce que nous ferons, mais bien plutôt ce que le Seigneur réalisera à travers nous, dans la mesure où sa présence demeurera en nous. C’est la première condition pour, qu’en cette année 2020, notre vie soit réellement belle, heureuse et féconde.
Fr. Bernard de Briey
Lectures de la messe :
Nb 6, 22-27
Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8
Ga 4, 4-7
Lc 2, 16-21