Rédigée entre 530 et 556, pour le monastère du Mont-Cassin (Italie du sud), la Règle de saint Benoît s’est imposée à tout l’Occident dès le 10ème siècle. Elle constitue un monument de la tradition monastique chrétienne. Profondément nourrie de la Parole de Dieu, elle inspire encore aujourd’hui, non seulement les moines et moniales des familles bénédictines et cisterciennes, mais également de plus en plus de laïcs qui y trouvent une sagesse pour vivre ensemble. Elle doit son rayonnement et son exceptionnelle longévité à son sens de la mesure, à son profond respect de la personne humaine dans sa grandeur comme dans sa petitesse, et à sa grande capacité d’adaptation.
Quelques pépites
« Écoute, mon fils, les préceptes du Maître et prête l’oreille de ton cœur. Reçois volontiers l’enseignement d’un si bon père et mets-le en pratique. »
Prologue de la Règle de saint Benoît, 1
« Ne pas aimer sa volonté propre ni se complaire dans l’accomplissement de ses désirs, mais bien plutôt se conformer dans sa conduite à cette parole du Seigneur : « Je ne suis pas venu faire ma volonté mais celle de Celui qui m’a envoyé »
Règle de saint Benoît, 7, 31-32
« Les moines doivent s’appliquer au silence en tout temps, mais principalement pendant la nuit. »
Règle de saint Benoît, 42, 1
« Les frères se serviront mutuellement. »
Règle de saint Benoît, 35, 1
« Ce n’est pas l’abondance des paroles, mais la sincérité du cœur qui nous rendra dignes d’être exaucés. La prière doit donc être brève et pure, à moins que peut-être la grâce de l’inspiration divine ne nous incline à la prolonger. »
Règle de saint Benoît 20, 4
« On fera comme il est écrit : On partageait à chacun selon ses besoins. Celui qui a besoin de moins rendra grâces à Dieu et ne s’attristera point ; celui à qui il faut davantage, s’humiliera pour son infirmité et ne s’élèvera point à cause de la miséricorde qu’on lui fait. »
Règle de saint Benoît 34, 1.3.4